larectitude.site

Nom de l’auteur/autrice :Lepene Saurel

Uncategorized

Promouvoir le développement durable

Promouvoir le développement durable Les Nations Unies ont lancé leur programme de développement durable en 2015, reflétant la prise de conscience croissante par les États membres qu’un modèle de développement durable pour la génération actuelle et les générations futures constitue la meilleure voie à suivre pour réduire la pauvreté et améliorer la vie des populations sur la terre. Dans le même temps, les changements climatiques a commencé à avoir un impact profond sur la conscience de l’humanité. Avec la fonte des calottes glaciaires, l’élévation du niveau des mers à l’échelle mondiale et l’augmentation des phénomènes météorologiques cataclysmiques, aucun pays au monde n’est à l’abri des effets des changements climatiques. La mise en place d’une économie mondiale plus durable contribuera à réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’origine des changements climatiques. Il est donc essentiel que la communauté internationale atteigne les objectifs de développement durable des Nations Unies, ainsi que les objectifs de réduction des émissions fixés dans l’accord de Paris sur le climat de 2015. Le développement durable et l’action en faveur du climat sont liés, et tous deux sont essentiels au bien-être actuel et futur de l’humanité. Un programme de développement durable Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) — Il y a encore vingt ans, près de 40% des populations du monde en développement vivaient dans l’extrême pauvreté. Depuis, le monde a réduit de moitié l’extrême pauvreté, grâce notamment aux Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies. Programme 2030 — Reconnaissant le succès des OMD ainsi que la nécessité d’éradiquer totalement la pauvreté, l’ONU a adopté un programme ambitieux de développement durable à l’horizon 2030 fixant 17 Objectifs qui s’articulent autour des problématiques sociales, environnementales et institutionnelles devant être prises en considération afin d’aboutir au développement durable. Les objectifs se focalisent sur cinq grands thèmes : la dignité humaine, la stabilité régionale et mondiale, une planète saine, des sociétés résilientes et des économies prospères. Accord de Paris — Reconnaissant que le changement climatique pose un défi croissant aux objectifs mondiaux de développement, l’ONU a soutenu les négociations en vue d’adopter un accord universel sur les changements climatiques. L’Accord de Paris fait suite aux négociations qui se sont tenues lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. L’Accord a été signé par 175 pays le 22 avril 2016 au Siège de l’Organisation des Nations Unies, à New York. Dans le cadre de cet accord, les Parties se sont engagées à prendre des mesures ambitieuses pour maintenir l’élévation de la température mondiale en dessous de 2 °C d’ici à la fin du siècle. Ambitieux, évolutif et universel, cet accord s’applique à tous les pays et à toutes les émissions et est conçu pour durer. C’est un accord monumental, qui consolide la coopération internationale en matière de lutte contre les changements climatiques et montre la voie à suivre.

Uncategorized

Le multilatéralisme

Le Multilatéralisme Le multilatéralisme désigne traditionnellement une action collective coordonnée entre au moins trois acteurs. Il implique que ces acteurs soient conscients qu’il est dans leur intérêt de travailler ensemble pour résoudre des problèmes plus importants que ceux auxquels leurs efforts individuels pourraient s’attaquer. L’approche universelle du multilatéralisme permet aux nations de faire face aux défis mondiaux complexes. En bref, il s’agit d’un outil d’administration publique et d’un état d’esprit, d’une façon de faire les choses. L’esprit du multilatéralisme est le suivant : « Ensemble, nous sommes plus forts ». Les Nations Unies forment l’épine dorsale du système multilatéral contemporain, servant de plateforme de dialogue, de coopération et d’action collective. Le multilatéralisme est essentiel pour aborder les questions mondiales telles que la paix et la sécurité, le changement climatique, le développement durable et les droits de l’homme. Les origines du multilatéralisme Contexte historique La coopération multilatérale a des racines historiques profondes, qui remontent aux premières fondations des sociétés organisées. Certains spécialistes la considèrent comme la pierre angulaire du développement des civilisations : on trouve dans les cultures anciennes des preuves d’accords régissant les interactions politiques, commerciales et financières entre diverses entités. La forme moderne du multilatéralisme a commencé à prendre forme avec les traités de Westphalie de 1648, traités qui ont mis fin à la guerre de Quatre-Vingts Ans ans entre l’Espagne et les Provinces-Unies (aujourd’hui les Pays-Bas) et à la guerre de Trente Ans entre le Saint-Empire romain germanique et ses États protestants en rébellion. Les accords de paix signés dans les villes allemandes de Münster et d’Osnabrück sont largement considérés comme l’origine des relations internationales modernes. Au XIXe siècle, le multilatéralisme a connu plusieurs étapes, reflétant la complexité croissante des relations internationales. Le début du XXe siècle a vu l’émergence du multilatéralisme formel alors que les nations, marquées par les ravages de la guerre, cherchaient à éviter de nouveaux conflits. La Société des Nations, fondée en 1920 après la Première Guerre mondiale, a été la première tentative significative d’institutionnalisation de cette coopération. Bien qu’elle n’ait pas réussi à empêcher le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la Société des Nations a préparé le terrain pour les efforts à venir. La création de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1945, née des cendres de la Seconde Guerre mondiale dans le but de promouvoir la paix, la sécurité et le développement, a marqué un nouveau chapitre du multilatéralisme. Avec ses 51 États Membres, l’ONU est devenue une plateforme d’action collective sur des questions mondiales, allant du maintien de la paix aux droits de l’homme. Au fil du temps, le système multilatéral s’est développé, englobant des agences spécialisées, des organisations régionales et des accords internationaux, reflétant la volonté collective de relever les défis communs d’un monde interconnecté. La philosophie du multilatéralisme Le multilatéralisme et le système multilatéral sont des concepts étroitement liés dans le cadre de la coopération internationale. Le système multilatéral est la mise en œuvre pratique du multilatéralisme, incarné par des institutions telles que les Nations Unies et ses diverses agences. Il met l’accent sur l’importance des processus décisionnels inclusifs et du partage des responsabilités dans le traitement des questions internationales. Les principaux aspects de la philosophie du multilatéralisme sont les suivants : Résolution collective des problèmes : Le multilatéralisme reconnaît que de nombreux défis mondiaux ne peuvent être relevés efficacement par des nations agissant seules. Égalité et inclusion : L’approche multilatérale valorise la participation de toutes les nations, indépendamment de leur taille ou de leur puissance, aux processus décisionnels internationaux. Responsabilité partagée : Le multilatéralisme promeut l’idée que tous les pays ont un rôle à jouer dans la résolution des problèmes mondiaux. Ordre international fondé sur des règles : Ce principe souligne l’importance d’adhérer aux lois et aux normes internationales pour maintenir la stabilité et l’équité dans les relations mondiales. Développement durable : Le multilatéralisme est étroitement lié à la poursuite des objectifs de développement durable (ODD), reconnaissant l’interconnexion des questions économiques, sociales et environnementales. Dialogue et diplomatie : L’approche multilatérale privilégie la résolution pacifique des conflits par le dialogue et la négociation plutôt que par l’action unilatérale ou la force. Ne laisser personne de côté : Ce principe, mis en avant dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, souligne l’engagement en faveur d’un progrès et d’un développement inclusifs pour tous. Les Nations Unies incarnent cette philosophie, servant de forum aux nations pour se réunir, discuter des problèmes mondiaux et travailler à des solutions communes. Les Nations Unies et le multilatéralisme L’ONU, pierre angulaire de la coopération multilatérale L’ONU est au cœur du système multilatéral moderne, servant de forum mondial aux nations pour relever des défis collectifs. Créée en 1945, l’ONU incarne les principes du multilatéralisme, encourageant la coopération entre les nations pour résoudre des problèmes mondiaux complexes. Les principaux aspects du rôle de l’ONU dans le système multilatéral : Forum mondial : L’ONU offre une plateforme aux 193 États Membres pour dialoguer, négocier et prendre des décisions sur des questions internationales. Paix et sécurité : Par l’intermédiaire du Conseil de sécurité et des opérations de maintien de la paix, les Nations Unies œuvrent au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Coopération au développement : Formuler et mettre en œuvre les objectifs du Millénaire pour le développement et le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Défense des droits humains dans le monde entier : Les Nations Unies promeuvent et protègent les droits humains dans le monde entier par le biais de mécanismes tels que le Conseil des droits de l’homme, le Conseil économique et social (ECOSOC), le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) , les organes de traités et les procédures spéciales, en veillant à ce que les droits humains restent une priorité mondiale. Une prise de décision inclusive : Par sa structure et ses processus, l’Assemblée générale des Nations Unies incarne la prise de décision inclusive, où chaque État Membre dispose d’une voix, indépendamment de sa taille ou de son pouvoir. En tant que principal organe de décision des Nations Unies, elle constitue un forum unique de discussion multilatérale sur un large éventail de questions internationales. Les Nations Unies et le Programme 2030 L’engagement de l’ONU en faveur du multilatéralisme est évident dans son

Uncategorized

Le cessez-le-feu à Gaza pourrait porter les livraisons d’aide à 600 camions par jour (OMS)

Le cessez-le-feu à Gaza pourrait porter les livraisons d’aide à 600 camions par jour (OMS) Alors que le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert à un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part vendredi d’un optimisme prudent quant à l’augmentation potentielle de l’aide humanitaire dans l’enclave dévastée. « L’objectif est d’acheminer entre 500 et 600 camions par jour au cours des prochaines semaines », a déclaré le Dr Rik Peeperkorn, Représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés (TPO). Cela représenterait « une énorme augmentation » par rapport aux 40 à 50 camions qui ont atteint Gaza ces derniers mois et serait similaire au niveau d’aide qui atteignait Gaza avant que la guerre n’éclate le 7 octobre 2023, qui a considérablement réduit les livraisons de secours. Un défi d’envergure S’exprimant depuis Jérusalem, le médecin de l’OMS a qualifié l’annonce du cessez-le-feu de « signe d’espoir », mais il a averti que le défi était énorme et décourageant, en raison des pénuries chroniques et graves de nourriture, de carburant et de fournitures médicales. Des plans sont en place pour que les livraisons commencent dimanche, a déclaré le vétéran de l’humanitaire. « Nous avons commandé des cliniques et des hôpitaux préfabriqués temporaires que nous intégrerons dans les installations existantes, afin d’augmenter le nombre de lits nécessaires, de répondre aux besoins urgents en matière de santé et de fournir des services de santé », a-t-il précisé. Les organisations humanitaires ont signalé à plusieurs reprises que la crise à Gaza avait atteint un niveau catastrophique pour les civils. Plus de 46.000 personnes ont été tuées, selon les autorités, et plus de 110.000 ont été blessées, souvent avec des séquelles mortelles, depuis le début du conflit en octobre 2023. Les maladies se propagent et le risque de famine reste élevé – des besoins auxquels il est essentiel de répondre, a affirmé le Dr Peeperkorn, d’autant plus que plus de 12.000 patients – dont un tiers d’enfants – attendent toujours d’être évacués pour recevoir des soins spécialisés. Un système de santé anéanti Mais le rythme des évacuations a été terriblement lent. Sur les 1.200 demandes soumises entre novembre et décembre 2024, uniquement 29 ont été approuvées, soit un taux de seulement 2,4 %, selon l’OMS. L’OMS et d’autres agences ont souligné la nécessité immédiate de fournir de la nourriture, de l’eau et des fournitures médicales, mais aussi du carburant et des pièces détachées pour les générateurs des hôpitaux. Il s’agit notamment d’intensifier les efforts existants en matière de santé, de mettre en place des cliniques médicales temporaires et de rétablir les services de santé essentiels. Les efforts porteront également sur la lutte contre la malnutrition, le renforcement de la surveillance des maladies et la fourniture de matériel médical dans des zones jusqu’à présent difficiles d’accès. 10 milliards de dollars nécessaires pour la santé Selon l’OMS, plus de 10 milliards de dollars sont nécessaires pour restaurer le système de santé de Gaza, qui est en ruine. Une aide internationale substantielle sera indispensable pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines et empêcher l’effondrement complet de l’infrastructure sanitaire de la région. En plus de répondre aux besoins immédiats en matière de santé, il est également urgent de fournir une aide humanitaire plus large. La nourriture, l’eau potable et les abris sont des priorités fondamentales, au même titre que d’autres médicaments et équipements médicaux cruciaux qui restent désespérément rares. Pour l’instant, les agences internationales continuent de travailler dans des conditions difficiles et dangereuses, en espérant que le cessez-le-feu offrira une bouée de sauvetage aux personnes piégées dans l’enclave assiégée.

Uncategorized

RDC : plus de 230.000 personnes déplacées par les violences au Kivu depuis le début de l’année (HCR)

RDC : plus de 230.000 personnes déplacées par les violences au Kivu depuis le début de l’année (HCR) L’escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a déjà provoqué le déplacement de plus de 230.000 personnes depuis le début de l’année, a indiqué vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui s’est dite est alarmée par l’aggravation de la violence dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), l’escalade des affrontements entre les groupes armés non étatiques et l’armée congolaise dans ces deux provinces intensifie l’une des crises humanitaires les plus alarmantes au monde, dont on ne parle pas assez, marquée par des violations généralisées des droits de l’homme et des déplacements forcés massifs. Les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu abritent déjà 4,6 millions déplacés internes, ce qui fait de la RDC l’un des plus grands foyers d’accueil de personnes déracinées à l’intérieur de leurs propres frontières. Dans les deux régions, les civils subissent des bombardements aveugles et des violences sexuelles. L’utilisation d’armes lourdes dans les zones peuplées a fait de nombreuses victimes civiles, y compris des enfants. Accès limité par l’insécurité, les barrages routiers et la présence d’acteurs armés violents Ces mouvements de populations risquent de se poursuivent avec la dernière vague de violence. Du 1er au 6 janvier, des combats intenses dans les territoires de Masisi et de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, ont forcé environ 150.000 personnes à fuir leurs maisons. Beaucoup ont d’abord cherché refuge dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de Goma, la principale ville du territoire, avant d’être à nouveau déplacées au fur et à mesure que la violence s’étendait. Simultanément, dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, le gouvernement local signale que 84.000 personnes sont maintenant déplacées et a demandé une aide humanitaire à la communauté internationale. Les violences en cours ont fortement limité l’accès humanitaire à court terme et laissé les populations déplacées dans un besoin désespéré d’abris, de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Beaucoup cherchent refuge dans des communautés d’accueil surpeuplées, des abris de fortune ou des bâtiments publics tels que des hôpitaux. Les conditions humanitaires déjà désastreuses s’aggravent rapidement et l’accès à ces populations vulnérables est fortement limité par l’insécurité, les barrages routiers et la présence d’acteurs armés violents. L’appel de fond de 226 millions de dollars financé à moins de 10 % « Les combattants utilisent les maisons des gens comme abris, mettant en danger les résidents, brouillant la distinction entre combattants et civils », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Eujin Byun, porte-parole du HCR. Malgré l’instabilité de la situation sécuritaire, environ 25.000 personnes déplacées sont retournées à Masisi-Centre à la suite d’une accalmie temporaire de la violence le 4 janvier. Cependant, la reprise des affrontements le 9 janvier a forcé de nombreuses personnes à fuir à nouveau, soulignant la fragilité de la situation.  La ville reste plongée dans l’incertitude, les civils étant confrontés à la violence continue, dont le recrutement forcé, ainsi qu’à la suspicion des acteurs armés. Dès que l’accès sera rétabli, le HCR s’est dit prêt à aider ces populations. L’Agence souligne l’urgence de répondre à l’escalade de la crise humanitaire.  « Un accès sûr et sans entrave pour les travailleurs humanitaires doit être garanti, et les mesures visant à protéger les civils – en particulier les femmes et les enfants – doivent être prioritaires », a insisté Mme Byun, rappelant que le HCR a besoin cette année d’un total de 226 millions de dollars pour faire face à la situation d’urgence prolongée en RDC. A ce jour, le HCR a reçu moins de 10 % des fonds nécessaires. Risques de conflit intercommunautaire dans la province de la Tshopo Deux ans après le début du conflit intercommunautaire dans la province de Tshopo, la cohabitation reste difficile entre les communautés en conflit, a averti pour sa part le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RDC, relevant que cela pourrait constituer un risque majeur pour la stabilité de la province. Au moins 303 civils ont été victimes des graves violations et atteintes aux droits de l’homme dans le cadre du conflit intercommunautaire opposant les Mbole et Lengola et leurs alliés respectifs depuis février 2023. Au cours d’une mission d’enquête en août 2024, le BCNUDH a réalisé des entretiens confidentiels avec 100 personnes et a recensé un total de 228 victimes d’atteintes des droits de l’homme commises par des assaillants civils armés appartenant aux communautés Mbole ou Lengola ainsi que leurs alliés.  Parmi ces victimes, 149 personnes ont été tuées et 39 ont été blessées ou soumises à des traitements inhumains et dégradants entraînant des handicaps permanents, tels que la cécité et l’amputation des bras, y compris à l’encontre d’une fillette âgée de huit ans, ainsi que des rituels comprenant l’enlèvement et le traitement inhumain et dégradant d’un bébé de six mois. En outre, des maisons et, parfois des villages entiers, ont été systématiquement pillés et incendiées. 107.000 personnes déplacées à cause du conflit Selon les sources gouvernementales et humanitaires, au moins 107.000 personnes ont été déplacées à cause du conflit et vivent dans des conditions très précaires dans trois sites des déplacés dans la ville de Kisangani et dans la commune de Lubunga. Des missions de monitoring et d’enquêtes de l’ONU dans la province de la Tshopo, ont permis d’établir que des graves violations et atteintes aux droits de l’homme, telles que des exécutions sommaires, des traitements cruels, inhumains et dégradants, des violences sexuelles, des enlèvements et des pillages et destructions systématiques des biens et des villages ont été commises par toutes les parties en conflit. Le conflit intercommunautaire a pour origine un litige foncier portant sur un désaccord sur la propriété de 4.000 hectares cédés par les autorités provinciales à la société agro-pastorale CAP-Congo dans la commune de Lubunga, ainsi que l’installation d’une administration parallèle dans la collectivité secteur de Lubuya Beda et des tensions

Uncategorized

Haïti : un enfant sur huit est désormais déplacé en raison de la violence armée

Haïti : un enfant sur huit est désormais déplacé en raison de la violence armée La crise humanitaire en Haïti atteint un point critique, avec un enfant sur huit désormais déplacé en raison de l’escalade de la violence alimentée par les groupes armés qui continuent de contrôler la plupart partie de la capitale, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Les dernières données révèlent que plus de 500.000 enfants ont été contraints de quitter leur foyer, ce qui représente une augmentation choquante de de près de 50 % depuis septembre. Au total, plus d’un million d’Haïtiens sont déplacés à l’intérieur du pays, dont la moitié sont des enfants qui ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence. « C’est une période horrible pour être un enfant en Haïti, avec la violence qui bouleverse des vies et force de plus en plus d’enfants et de familles à quitter leur foyer », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF. « Les enfants ont désespérément besoin de sécurité, de protection et d’accès aux services essentiels. Nous ne pouvons pas détourner le regard », a affirmé Catherine Russell. Les enfants haïtiens pris au piège entre violence, pauvreté et déplacements Des décennies d’instabilité politique, de pauvreté et d’inégalité ont permis la montée en puissance des groupes armés et l’impact sur les enfants est dévastateur. Les rapports font état d’une augmentation de 70 % du recrutement d’enfants au cours de l’année écoulée, les mineurs constituant jusqu’à 50 % de leurs rangs. Ce recrutement est contraire au droit international et constitue une grave violation des droits de l’enfant. Par ailleurs, la crise des déplacements a rendu les enfants particulièrement vulnérables à la violence, y compris à la violence sexuelle, au trafic, à l’exploitation et aux abus. Les incidents de violence sexuelle à l’encontre des enfants ont augmenté de 1.000 % au cours de l’année écoulée, a indiqué l’agence onusienne. L’accès aux services de base tels que l’éducation, les soins de santé, l’eau potable et l’assainissement a été gravement perturbé, exposant les enfants à des risques accrus de malnutrition et de maladie. Près de 6.000 personnes endurent des conditions proches de la famine et les sites de déplacement insalubres ont créé un terrain fertile pour les épidémies de choléra. Le pays a enregistré près de 88.000 cas suspects de cette maladie, qui touche les enfants de manière disproportionnée. Une crise urbaine qui s’empire La crise est particulièrement grave dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, où la violence et l’instabilité sont omniprésentes. En décembre, des tentatives de siège de quartiers résidentiels ont forcé environ 40.000 personnes à fuir leur domicile en seulement deux semaines. L’UNICEF estime que trois millions d’enfants dans le pays ont besoin d’une aide humanitaire, dont 1,2 million d’enfants en danger immédiat dans la ville. Appel à l’action L’UNICEF demande à toutes les parties de cesser immédiatement les hostilités et de mettre fin aux violations des droits de l’enfant, y compris le recrutement par des groupes armés et toutes les formes de violence sexuelle. L’agence a également lancé un appel pour que les travailleurs humanitaires puissent accéder sans entrave aux personnes dans le besoin, y compris les populations déplacées. « Les enfants d’Haïti subissent les conséquences d’une crise qu’ils n’ont pas créée », a déclaré Mme Russell. « Ils comptent sur le gouvernement haïtien et la communauté internationale pour prendre des mesures urgentes afin de protéger leurs vies et de préserver leur avenir », a-t-elle souligné. 

Uncategorized

Ghana. Le nouveau président doit s’attaquer aux problèmes urgents en matière de droits humains

Ghana. Le nouveau président doit s’attaquer aux problèmes urgents en matière de droits humains Le nouveau président du Ghana, John Mahama, et son gouvernement doivent saisir l’occasion de ce mandat pour assurer la promotion et la protection des droits humains, notamment l’égalité des genres et les droits des femmes, le droit à la liberté de réunion pacifique et le droit à un environnement sain pour tous les habitants du pays, a déclaré Amnesty International aujourd’hui, à l’occasion de sa prestation de serment.  « Le président John Mahama et son nouveau gouvernement devraient s’efforcer d’établir des priorités et de s’attaquer frontalement aux principaux problèmes en matière de droits humains au cours des prochaines années. Cela doit inclure les obstacles persistants à l’égalité des genres et la protection des femmes contre les accusations de sorcellerie et les attaques rituelles. La répression, l’année dernière, des manifestations pacifiques contre l’impact environnemental de l’exploitation minière dite ‘galamsey’ montre à quel point il est important à la fois de modifier la loi sur l’ordre public pour protéger le droit à la liberté de réunion pacifique et de mettre un terme à l’exploitation minière illégale », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale. Il est temps d’accroître la participation des femmes à la vie politique et publique  En 2024, moins de 15 % des 275 membres du parlement ghanéen étaient des femmes. La loi sur la discrimination positive, adoptée en juillet 2024 et promulguée en septembre 2024, vise à accroître la participation des femmes dans les sphères politique, économique et sociétale pour atteindre au moins 30 % d’ici 2026 et 50 % d’ici 2030. Une femme vice-présidente, Naana Jane Opoku-Agyemang, a été nommée pour la première fois. Amnesty International demande au nouveau gouvernement de veiller à ce que la représentation des femmes dans la vie politique et publique augmente de manière significative, notamment en prenant toutes les mesures appropriées pour garantir aux femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, le droit de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique gouvernementale et d’occuper des fonctions publiques à tous les niveaux de l’État.  Les accusations de sorcellerie et les attaques rituelles contre les femmes doivent cesser Les accusations de sorcellerie restent courantes dans les régions du nord et du nord-est. Cette pratique profondément enracinée entraîne des souffrances, des discriminations et des violences indicibles, en particulier pour les femmes âgées. Des centaines d’entre elles ont fui leurs villages, craignant pour leur vie, et se sont retrouvées dans des camps. Alimata*, 70 ans, vit dans un de ces camps depuis 10 ans après avoir été accusée d’être une sorcière. « J’ai subi des violences verbales et physiques avant de quitter la communauté. J’ai failli être lynchée. […] Ensuite, j’ai été battue par mes frères parce que j’avais déshonoré la famille », a-t-elle expliqué à Amnesty International. Le 27 juillet 2023, le parlement a adopté le projet de loi sur les infractions pénales (amendement), qui criminalise divers comportements, notamment le fait d’accuser quelqu’un de sorcellerie. En décembre 2023, le président a refusé de signer ce projet de loi, affirmant qu’il aurait dû être présenté au parlement sous la forme d’un projet de loi public et non d’un projet de loi privé car il entraînerait des coûts pour l’État. Le nouveau gouvernement devrait adopter une nouvelle législation criminalisant spécifiquement les accusations de sorcellerie et les attaques rituelles, et prévoyant des mesures de protection pour les victimes potentielles. Il devrait également mettre en place une stratégie nationale visant à sensibiliser la population à l’impact négatif des accusations de sorcellerie sur les droits humains. Le droit à la liberté de réunion pacifique doit être protégé Plusieurs violations du droit de réunion pacifique ont été constatées en 2024. En juillet, une manifestation prévue à Accra a été interdite à la demande de la police, qui a invoqué le manque de personnel pour assurer la sécurité. En septembre, plus de 50 personnes ont été arrêtées lors de manifestations à Accra contre des allégations de corruption. Selon la police, il s’agissait d’empêcher la manifestation de se tenir sur la place de la Révolution pour des raisons de sécurité. À ce jour, 31 de ces manifestants sont toujours en attente de leur jugement. Les chefs d’accusation comprennent ceux de « rassemblement illégal », « actes de vandalisme » et « comportement délictuel susceptible d’entraîner une rupture de la paix ». Ces dernières années, les forces de sécurité ont abusé de l’obligation faite aux organisateurs de manifestations d’annoncer à l’avance leurs projets de rassemblement pour les interdire ou les réprimer. « Tout au long de l’administration précédente, nous avons connu des incidents répétés, la police empêchant des manifestations. J’ai été arrêté quatre fois ces deux dernières années. La loi exige que la police soit informée au moins cinq jours avant une manifestation. Nous la prévenons généralement trois mois à l’avance, pour qu’elle n’ait pas d’excuse, mais elle continue [d’empêcher les manifestations] », a déclaré l’activiste Oliver Barker-Vormawor, un des organisateurs de la manifestation de septembre 2024. « L’obligation de notification ne doit pas être utilisée pour restreindre le droit à la liberté de réunion pacifique. Le droit international relatif aux droits humains protège les rassemblements spontanés », a déclaré Genevieve Partington, directrice nationale d’Amnesty International Ghana. « Nous exhortons le gouvernement ghanéen à modifier la loi sur l’ordre public afin d’y inclure expressément une exemption de l’obligation de notification préalable dans le cas des rassemblements spontanés. Les poursuites judiciaires à l’encontre de ceux qui n’ont fait qu’exercer leur droit de manifester pacifiquement doivent être abandonnées. » Le droit à un environnement sain devrait être priorisé L’exploitation minière illégale à petite échelle, également connue sous le nom de galamsey, a un impact désastreux sur l’environnement. En août 2024, la Ghana Water Company Ltd, principal fournisseur d’eau du pays, n’a pas été en mesure de fournir suffisamment d’eau aux habitants de Cape Coast et de ses environs parce que l’eau de la rivière Pra, située à proximité, ne pouvait pas être traitée, étant trop polluée à cause du galamsey. « Le gouvernement doit veiller à ce

Uncategorized

Ouganda. Il faut libérer immédiatement l’avocat Eron Kiiza et annuler le jugement scandaleux rendu par un tribunal militaire

Ouganda. Il faut libérer immédiatement l’avocat Eron Kiiza et annuler le jugement scandaleux rendu par un tribunal militaire En réaction à l’agression, à l’arrestation, à la condamnation sommaire et à la peine de neuf mois d’emprisonnement prononcée par un tribunal militaire ougandais à l’encontre d’Eron Kiiza, avocat du leader de l’opposition incarcéré Kizza Besigye, Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International, a déclaré : « Il est scandaleux qu’Eron Kiiza se retrouve derrière les barreaux. Le personnel militaire l’a empêché sans fondement d’accéder aux bancs de la défense, puis l’a agressé et arrêté, avant de le traîner devant une cour martiale qui l’a déclaré coupable et l’a condamné sans même lui lire les chefs d’accusation ni entendre ses arguments.  « Ce simulacre de procédure est une violation directe de la Constitution ougandaise, en particulier après l’arrêt de la Cour constitutionnelle de 2022, qui rend illégaux les procès de civils devant des tribunaux militaires. Les autorités ougandaises doivent cesser de juger des civils devant des tribunaux militaires et de s’en prendre aux avocats simplement parce qu’ils font leur travail, et doivent libérer Eron Kiiza sur-le-champ. » Complément d’information Le 7 janvier 2025 à 9 heures du matin, lors d’une audience concernant l’affaire de ses clients, des soldats ont physiquement empêché Eron Kiiza d’entrer dans la partie du tribunal militaire réservée aux avocats des accusés. Il s’est alors mis à crier et à frapper la barricade de la salle d’audience. Les soldats ont agressé Eron Kiiza lorsqu’ils l’ont expulsé de la salle d’audience, avant de l’arrêter et de le placer sur le banc des accusés aux côtés de ses clients. À 16 heures, la cour l’a reconnu coupable d’« outrage à la cour » et l’a condamné à neuf mois d’emprisonnement à la prison de Kitalya. Le 16 novembre 2024, le client d’Eron Kiiza, Kizza Besigye, a été enlevé au Kenya, avant de réapparaître quelques jours plus tard devant un tribunal militaire à Kampala. Il a alors été inculpé, ainsi qu’un autre membre de l’opposition, Haji Obeid Lutale, d’infractions présumées liées à la sécurité et à la détention illégale d’armes à feu. Amnesty International demande la libération immédiate de Kizza Besigye, car son enlèvement constitue une violation flagrante du droit international relatif aux droits humains et de la procédure d’extradition assortie des protections nécessaires à un procès équitable. Selon les avocats de la défense, le tribunal militaire a refusé à plus de 30 avocats de représenter Kizza Besigye et Haji Obeid Lutale, et beaucoup ont été harcelés par les membres des services de sécurité alors qu’ils tentaient d’accéder aux salles du tribunal.

Uncategorized

Amnesty International lance sa campagne d’écriture de lettres pour combattre l’injustice dans un contexte d’effondrement de l’ordre mondial

Amnesty International lance sa campagne d’écriture de lettres pour combattre l’injustice dans un contexte d’effondrement de l’ordre mondial Amnesty International lancera le 10 décembre (Journée des droits de l’homme), comme chaque année, sa campagne mondiale d’écriture de lettres pour combattre l’injustice et apporter un soutien aux personnes dont les droits fondamentaux sont en péril, en cette période de grande incertitude quant à l’ordre mondial. Alors que la guerre fait rage au Moyen-Orient et au Soudan, et que les discours et politiques contre l’avortement se poursuivent, des militant·e·s partout dans le monde risquent leur vie en dénonçant haut et fort l’oppression et l’injustice. Nombre de ces personnes sont menacées, jetées en prison et même tuées. Cette année, la campagne Écrire pour les droits met en avant des personnes dont les droits fondamentaux ont été violés. Joel Paredes, en Argentine, a été éborgné par un tir de balles en caoutchouc alors qu’il manifestait pacifiquement dans sa ville, Humahuaca ; Manahel al Otaibi, en Arabie saoudite, a été emprisonnée pour s’être exprimée librement sur les réseaux sociaux ; et au Canada, des défenseur·e·s des terres de la nation Wet’suwet’en sont traités comme des criminels parce qu’ils veulent protéger leurs terres ancestrales. « Des personnes ont été incarcérées, abattues, torturées, soumises à une disparition forcée et assassinées uniquement parce qu’elles avaient élevé la voix pour défendre des droits fondamentaux, manifesté ou exprimé leur inquiétude face à la situation dans le monde. C’est intolérable. Dans un contexte de conflits persistants, de rétrécissement de l’espace civique et d’urgence climatique croissante, il est plus que jamais nécessaire d’entendre leur voix, a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. « En écrivant des lettres, en signant des pétitions et en partageant des articles, vous pouvez apporter votre soutien à des militant·e·s dont la vie est en danger et qui demandent aux gouvernements de cesser de réprimer les droits et les libertés. Vous avez la possibilité de demander justice et d’amener les gouvernements à rendre des comptes. Les responsables des violations des droits humains tirent profit du silence et de l’indifférence. Mais ils perdent leur assurance lorsque nous nous rassemblons et organisons, et quand nous élevons la voix et retrouvons notre unité malgré toutes les divisions qu’ils créent. Alors rejoignez-nous. Prenez position en faveur des droits humains. » Défendre les droits humains Cette année, la campagne Écrire pour les droits d’Amnesty International apporte son soutien à des personnes et des associations qui défendent les droits fondamentaux. Individuellement et collectivement, elles luttent pour le monde qu’elles souhaitent, et non pour le monde que nous connaissons actuellement. Figurent au nombre de ces personnes : Neth Nahara, une Angolaise condamnée à deux ans d’emprisonnement pour avoir critiqué le président sur TikTok. Des défenseur·e·s des terres de la nation Wetʼsuwetʼen, au Canada, qui luttent pour protéger leurs terres ancestrales.  Joel Paredes, en Argentine, qui a été éborgné par un tir de balle en caoutchouc lors d’une manifestation pacifique.    Kyung Seok Park, en Corée du Sud, qui défend les droits des personnes en situation de handicap.  Dang Dinh Bach, au Viêt-Nam, qui a été emprisonné pour avoir défendu l’environnement.  Maryia Kalesnikava, au Bélarus, qui a été enlevée et emprisonnée pour avoir appelé au changement Manahel al Otaibi, en Arabie saoudite, qui a été emprisonnée pour avoir défendu les droits des femmes.   Oqba Hashad, en Égypte, qui a été incarcéré et torturé en raison du militantisme de son frère. Şebnem Korur Fincancı, en Turquie, qui a été déclarée coupable pour avoir défendu les droits fondamentaux. Şebnem Korur Fincancı attend actuellement le résultat de son recours en appel contre sa condamnation injuste, mais elle n’a pas perdu foi en l’humanité. Cette experte en médecine légale dispose d’une expérience de plusieurs dizaines d’années dans le recueil d’informations sur l’usage de la torture en Turquie et ailleurs dans le monde. Elle participait en Allemagne à un colloque sur les prisons et la santé quand un journaliste lui a posé une question au sujet de l’utilisation par les forces armées turques d’armes chimiques. On lui a montré une vidéo et demandé ce qu’elle en pensait. Par la suite, lors d’un bref passage en direct à la télévision où elle avait été conviée à commenter ces images, elle a répondu que la vidéo semblait montrer l’utilisation d’un gaz chimique et elle a appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante. Permettre aux gens de garder espoir Ces dernières années, les sympathisant·e·s d’Amnesty ont apporté un réel changement dans la vie des gens en leur apportant de l’espoir dans les moments les plus sombres. Au Brésil comme au Guatemala, au Kirghizistan comme au Zimbabwe, des militant·e·s ont retrouvé la liberté et la justice est passée ; cela a notamment été le cas pour Rita Karasartova, défenseure des droits humains et spécialiste de la gouvernance civique au Kirghizistan. Pendant plus de 10 ans, Rita Karasartova a fourni des conseils juridiques indépendants à des personnes dont les droits avaient été violés par un système judiciaire corrompu et peu fiable. Elle a été arrêtée en octobre 2022 en même temps que 26 autres personnes pour s’être opposée à un nouvel accord frontalier octroyant le contrôle d’une réserve d’eau douce à l’Ouzbékistan, et accusée d’avoir tenté de « renverser le gouvernement par la violence ». Rita Karasartova a fait partie des personnes mises en avant par la campagne d’Amnesty Écrire pour les droitsl’an dernier, et à la suite des appels lancés par des gens du monde entier, Rita et au moins 21 autres accusé·e·s ont été acquittés le 14 juin 2024. « Vos actions menées en temps utile : ces pétitions, ces signatures et le grand nombre de lettres qui sont arrivées jusqu’au tribunal et au bureau du procureur, ont toutes eu un effet très puissant, a déclaré Rita. Cela nous a donné beaucoup de force. Nous ne nous attendions absolument pas à cet acquittement. Dans notre tête, nous avions ressassé toutes sortes de scénarios, avec des issues différentes, mais jamais nous n’aurions pensé que nous serions tou·te·s acquittés ! Merci à toutes et à tous. »

Uncategorized

 Les États membres de l’ONU progressent vers le rejet de la peine de mort comme châtiment légal au titre du droit international

Les États membres de l’ONU progressent vers le rejet de la peine de mort comme châtiment légal au titre du droit international Lors d’un vote historique, plus des deux tiers des membres de l’ONU ont soutenu l’appel des Nations unies en faveur de l’instauration d’un moratoire sur les exécutions en vue de l’abolition de la peine de mort. Ce vote a eu lieu lors de la séance plénière de l’Assemblée générale des Nations unies le 17 décembre 2024. À la suite de cette annonce, Chiara Sangiorgio, spécialiste de la peine de mort à Amnesty International, a déclaré : « Ce vote marque un tournant majeur pour les pays du monde entier et illustre le fait que les États membres de l’ONU se dirigent progressivement vers un rejet du recours à la peine de mort comme châtiment légal au titre du droit international relatif aux droits humains. Le soutien des États à la peine de mort ne ressemble plus guère à ce qu’il était lorsque les traités internationaux autorisant son maintien ont été adoptés pour la première fois. L’appui sans précédent apporté à cette résolution démontre qu’il est impossible d’arrêter la marche du monde vers l’abolition.  « Ces résolutions ont un poids moral et politique considérable et garantissent que le recours à ce châtiment cruel continuera d’être examiné de près. Les États ayant voté en faveur de l’appel à un moratoire sur les exécutions représentent désormais une majorité des deux tiers de l’ensemble des pays, leur nombre étant passé de 104 en 2007 à 130 cette année. Fait extrêmement positif, Antigua-et-Barbuda, le Kenya, le Maroc et la Zambie ont voté pour la première fois en faveur de l’appel au moratoire, ce qui témoigne d’avancées et de dialogues constructifs vers l’abolition au niveau national. « Toutefois, nous déplorons le soutien apporté à la formulation de la résolution, qui réaffirme le droit souverain de chaque État à déterminer ses propres sanctions pénales pour justifier l’imposition de la peine de mort. Cette formulation doit être rejetée en priorité, car elle affaiblit l’esprit des résolutions des Nations unies en tant que normes à laquelle il faut aspirer et n’a d’autre but que d’entraver les progrès en matière de droits humains sur une question aussi cruciale que la peine capitale. « Cela fait bientôt 50 ans qu’Amnesty International fait campagne pour l’abolition de la peine de mort. Ce vote atteste qu’un consensus se dégage parmi les États pour rejeter l’idée que les exécutions sont une pratique compatible avec la protection des droits humains. Malgré les chiffres alarmants des exécutions enregistrées dans des pays tels que l’Iran, l’Arabie saoudite et les États-Unis en 2023, le nombre d’États qui procèdent encore à des exécutions ne représente qu’une petite minorité isolée. « Encouragés par cette résolution, les pays qui maintiennent la peine de mort doivent prendre des mesures immédiates visant l’abolition, tandis que tous les États membres de l’ONU doivent amener les responsables des flagrantes atteintes au droit à la vie dont nous sommes témoins quotidiennement à travers les exécutions à rendre des comptes. » Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances et sans exception, indépendamment de la nature et des circonstances de l’infraction commise, de la culpabilité, l’innocence ou toute autre situation de la personne condamnée, ou encore de la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. Complément d’information Durant cette séance plénière, 130 États, soit près des deux tiers des membres des Nations unies, se sont prononcés en faveur de la 10e résolution relative à un moratoire sur le recours à la peine de mort, tandis que 32 ont voté contre et 22 se sont abstenus. Cette résolution, proposée par l’Argentine et l’Italie au nom d’un groupe de travail interrégional d’États membres, a été coparrainée par 70 États. Le soutien apporté à cette résolution a augmenté depuis sa dernière adoption en séance plénière, en décembre 2022. En effet, le vote de plusieurs États a évolué dans le bon sens. Antigua-et-Barbuda, qui avait voté contre, a changé son vote et a voté pour. Le Gabon, le Kenya, le Maroc et la Zambie ont voté pour, alors qu’ils s’étaient abstenus en 2022 ; et les Bahamas, le Bangladesh et la République démocratique du Congo se sont abstenus alors qu’ils avaient voté contre. Sao Tomé-et-Principe, les Seychelles, la Somalie et Vanuatu, qui ne s’étaient pas prononcés lors de la plénière il y a deux ans, ont voté pour. Plusieurs pays ont modifié leur vote de manière négative. La Guinée et l’Ouganda avaient voté pour en 2022 et se sont abstenus cette année. La Mauritanie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont voté contre la résolution, alors qu’elles s’étaient abstenues au scrutin précédent. La Dominique, Grenade et la Syrie, qui avaient voté contre en 2022, ainsi que la République centrafricaine et les îles Marshall, qui avaient voté pour en 2022, n’étaient pas présentes lors du vote d’hier. Les Comores se sont abstenues, et n’étaient pas présentes en 2022. Depuis 2007, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté 10 résolutions appelant à la mise en place d’un moratoire sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort. Le soutien apporté à ces résolutions par les États des différentes régions du monde n’a cessé de progresser. Le nombre de pays répertoriés par Amnesty International comme étant abolitionnistes pour tous les crimes a lui aussi augmenté, passant de 90 en 2007 à 113 actuellement.

Uncategorized

Journée mondiale du braille

Journée mondiale du braille : un outil essentiel pour l’autonomie des personnes déficientes visuelles Chaque année, le 4 janvier, nous célébrons la Journée mondiale du braille. Cette date rend hommage à Louis Braille, né un 4 janvier 1809, et à son invention révolutionnaire : un système d’écriture tactile qui permet la lecture.  À la Fédération Française des Associations de Chiens Guides d’Aveugles (FFAC), nous savons combien le braille joue un rôle crucial dans l’autonomie et l’accès à l’information. Il complète les aides matérielles et technologiques modernes, comme les chiens guides ou les outils numériques, pour offrir aux personnes aveugles ou malvoyantes une véritable égalité des chances.  Le braille, un vecteur d’inclusion Loin d’être un simple outil, le braille est un levier d’inclusion sociale, éducative et professionnelle. Grâce à ce système, les personnes déficientes visuelles peuvent lire des livres, écrire, accéder à des documents administratifs et même utiliser des dispositifs numériques adaptés, comme des afficheurs braille connectés.  Aujourd’hui, dans un monde numérique en perpétuelle évolution, le braille reste d’une importance capitale. Il garantit une accessibilité physique à l’information et répond à des besoins spécifiques que les solutions audios ne peuvent pas toujours combler, comme la confidentialité ou la mémorisation active.  Chiens guides et braille : un duo pour l’autonomie Les chiens guides, au cœur de l’action de la FFAC, complètent parfaitement les outils comme le braille. Là où un chien guide aide à se déplacer en toute sécurité, le braille permet de s’orienter dans l’espace, par exemple grâce à des plans tactiles ou des signalétiques accessibles. Ensemble, ils favorisent une vie plus autonome, que ce soit pour se déplacer ou pour accéder à l’information.  Un avenir à défendre Cependant, l’accès au braille reste inégal. L’apprentissage du braille nécessite un accompagnement spécialisé, qui n’est pas toujours disponible dans toutes les régions. De plus, les ressources en braille (manuels, livres, signalétiques) doivent être davantage développées pour répondre à la diversité des besoins des utilisateurs.  À la FFAC, nous nous joignons et soutenons toutes les initiatives, des différentes associations partenaires, visant à promouvoir l’apprentissage et l’accès au braille, en lien avec notre mission d’accompagnement des personnes déficientes visuelles.  Engageons-nous pour démocratiser l’accès au braille En cette Journée mondiale du braille, nous appelons chacun à sensibiliser son entourage à l’importance de l’accessibilité et à soutenir les associations qui œuvrent pour l’autonomie des personnes aveugles ou malvoyantes. Ensemble, avec nos partenaires et les acteurs de la solidarité, continuons à construire un monde plus inclusif, où chaque personne, quelle que soit sa déficience, peut vivre pleinement et sans entrave.

Retour en haut